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Le maintien d'une bonne qualité de vie pour votre compagnon est le leitmotiv de l'oncologie vétérinaire. 

Les soins de supports sont associés aux traitements anticancéreux  afin d'offrir une approche multimodale, et de lutter ainsi au mieux contre la maladie tout en veillant au confort, à l'absence de douleur, et à un bon appétit de votre compagnon. 

Ses soins peuvent inclure :

- des antidouleurs : anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticoïdes, opioïdes...

- une prise en charge nutritionnelle, avec adaptation de la ration alimentaire dans certains cas afin de stimuler l'appétit et de lutter contre la perte de poids liée à la maladie. Une complémentation en certains nutriments essentiels (ex: oméga 3...) peut être préconisée. Des stimulants de l'appétit peuvent également parfois être prescrits. 

- des anti-nauséeux, des anti-diarrhéiques, et parfois des antibiotiques, pour lutter contre certains effets secondaires de la chimiothérapie

- de la physiothérapie et des recommandations d'exercices à la maison dans certains cas. 

L'oncologue vétérinaire est là pour proposer une prise en charge multimodale adaptée à votre compagnon et à vos souhaits de traitement. 

LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR CHEZ L’ANIMAL ATTEINT DE CANCER

La douleur chronique est une préoccupation majeure en oncologie. Ainsi, en médecine humaine, plus de la moitié (50,7%) des patients ayant un cancer présentent de la douleur. Lors de maladie métastatique, cette proportion monte même jusqu’à 66,4%. La douleur est jugée comme étant d’intensité modérée à sévères chez 39% des patient, et approximativement 4 patients sur 10 présentent toujours des signes de douleurs après le traitement.

Il n’existe pas de chiffre aussi précis en oncologie vétérinaire, mais on comprend bien là l’importance de la prise en charge de la douleur chez nos animaux de compagnie.

En oncologie vétérinaire, l’évaluation de la douleur est fortement corrélée à l’évaluation de la qualité de vie, car l’altération de cette dernière est le plus souvent la conséquence d’un état douloureux.

 

La définition clinique des causes de la douleur permet de mieux cerner les mécanismes physiopathologiques à son origine, et a donc des implications sur la prise en charge thérapeutique et sur le pronostic.

Chez l’animal atteint de cancer, trois grands types de douleurs peuvent être reconnus :

  • Les douleurs liées aux cancers : les plus évidentes à cerner, elles sont le plus souvent la conséquence d’un phénomène de compression, d’un effet masse, d’une infiltration, d’une hémorragie et/ou d’une nécrose. Elles peuvent être à l’origine d’une perte de mobilité, notamment lors de tumeurs des membres.

  • Les douleurs secondaires aux traitements contre le cancer : s’il peut paraître évident que la chirurgie, la radiothérapie ou les chimiothérapies peuvent être à l’origine de douleur directe ou secondaire, il est important de garder à l’esprit qu’une corticothérapie palliative peut également entrainer des douleurs ostéo-articulaires, en lien avec une ostéoporose/ostéonécrose stéroides-dépendantes.

  • Les douleurs secondaires à une comorbidité : les cancers étant des maladies souvent rencontrées chez l’animal âgé, il est essentiel de garder à l’esprit l’importance d’une prise en charge globale, adaptée et personnalisée du patient.

 

L’enjeu majeur de la bonne prise en charge de la douleur est d’améliorer la qualité de vie de l’animal, afin de lui permettre d’intégrer une stratégie thérapeutique adaptée à sa maladie. La prise en charge idéale proposée sera systématiquement multimodale, afin de permettre un contrôle des différents types de douleurs associées au cancer, et de limiter au maximum les effets secondaires du traitement analgésique.

 

Les traitements de la douleur chronique chez l’animal atteint de cancer

La prise en charge des douleurs liées au cancer passera nécessairement par l’établissement d’une stratégie thérapeutique adaptée et personnalisée contre la maladie cancéreuse, en incluant une chirurgie, une radiothérapie, une chimiothérapie ou un acte d’oncologie interventionnelle (ablation radiofréquence notamment). Les anti-inflammatoire peuvent être utiles dans la prise en charge d’une inflammation péri-tumorale ; les corticoides seront privilégiés lors d’effet masse secondaire à une tumeur à cellules rondes (lymphomes, mastocytomes…) tandis que les AINS auront toute leur place lors de tumeurs solides (carcinomes, sarcomes…). Ces derniers ont d’ailleurs une puissance analgésique supérieure.

Lors de douleurs secondaires aux traitements ou à une comorbidité, ou lors de stratégie thérapeutique palliative ne permettant pas d’obtenir une rémission clinique stable, les douleurs chroniques peuvent être prise en charge par :

  • Des médicaments à la maison : anti-inflammatoires non stéroïdiens, corticostéroides, opioïdes (tramadol, buprénorphine), antidépresseurs (amitriptilline…), neuroleptiques (gabapentine, prégabaline…)

  • Des médicaments strictement administrés à la clinique : opioïdes de 3ème palier (morphine, méthadone, fentanyl), bisphosphonates (pamidronate, zolendronate…), kétamine, lidocaïne, médétomidine…

  • Une radiothérapie antalgique : notamment lors de la prise en charge de la douleur osseuse

  • Un acte d’oncologie/analgésie interventionnelle : bloc nerveux, neurolyse, cimentoplastie, pose d’un port d’accès veineux, pose d’une pompe sous-cutanée, injection de toxine botulique…

  • Physiothérapie : absolument utile dans la rééducation après certaines chirurgies oncologiques majeures (notamment lors d’amputation suite à un cancer appendiculaire).

  • Médecines  complémentaires : acupuncture, ostéopathie, phytothérapie

LES SOINS DE SUPPORT

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